On use de la gamification comme on use du sel : par réflexe. Et comme avec le sel, l'abus est dangereux. Oui dangereux !
Dangereux, car à force de gamifier de travers, on fini par dégoûter les usagers, les commanditaires et les raisonnables professionnels.
- Les usagers, car on les fait courir après des points, des badges, on les embarque dans des challenges, sans autres buts que... que quoi ?
- Les commanditaires, car on leur fait miroiter des réduction de coûts, de temps d'apprentissage, des feedback constructifs et de la fidélisation des participants, sans jamais le leur prouver !
- Les raisonnables professionnels, car nous devons alors retrouver la confiance perdue par d'autres, évangéliser des convertis ayant perdu la foi (bonne période, Pâques, on attend l'Esprit Saint :-) )
Bien gamifier demande de la méthode, un cadre défini (un framework). Il en existe plusieurs, un peu comme la gestion de projet de ma vie passée. Et comme toute méthode, la pratiquer est essentiel pour en tirer la substantifique moelle. Plusieurs acteurs se sont démarqués par une véritable étude du besoin, une accessibilité, une universalité et une applicabilité sur le terrain. Pour ma part, ceux qui m'ont le plus intéressé sont, dans le désordre :
- Yu Kai Chou et son Octalysis
- Ambroise Collon et celle de son livre "La puissance de la gamification"
- Clément Muletier "El Gamificator" avec sa méthode GAME
Il y en a d'autres, surtout Nord-Américains, Canadiens et Français, tant ces contrées ont une longueur d'avance sur nous. Dans une suite de cette série, nous reviendrons plus en détail sur ces méthodes, comment les appliquer avec les outils disponibles.
