Digitaliser est l'avenir de l'éducation

Posté in EdTechs, Généralités, HiTech, Pédagogie 14.02.2021

Digitaliser est l'avenir de l'éducation

Parce que la digitalisation touche tous les aspects de notre vie, il est bien évident qu'elle impacte aussi l'éducation. Les technologies de l'éducation ne sont pas que digitales, mais ce domaine se taille la part du lion en matière d'innovation.

Postulons que digitaliser est l'avenir de la société et partant, de l'éducation.

Comment puis-je être aussi affirmatif ? 

Faisons le tour en 5 affirmations :

  1. C'est pratique
  2. C'est rentable
  3. Cela prépare les participants au leadership par l'autonomisation
  4. Cela engage les "millenials"
  5. Cela enrichi l'expérience

Pour chacun de ces points, on trouve une riche bibliographie, digitale ou non. Plus particulièrement, je synthétise ainsi :

1 - Pratique

Ce mot a plusieurs sens ; commode par exemple. La commodité qu'apporte la digitalisation touche toutes les parties prenantes : 

Pour les participants, cela signifie pouvoir apprendre en tout temps, tous lieux et sur tous support, le fameux ATAWAD (Any Time, Anywhere, Any Device). L'usage des technologies numériques étant partout, la formation bénéficie de cet effet de "grand frère" des médias sociaux. Une classe est en effet une communauté ayant des buts communs. Favoriser la communication en son sein ne peut que favoriser l'appropriation du savoir dispensé. Il est plus aisé de demander de l'aide au bon copain, en dehors des cours ; le discours sera alors multi-latéral et plus riche. Et que dire des participants malades ou absents ? L'avantage est patent, il trouvera à sa disposition les supports et notes partagées, voir des conseils personnalisés.

Quant au formateur, ou enseignant, il voit son rôle évoluer vers l'animation, la modération et le tutorat voire le mentorat. Ceci est valorisant pour lui, fini le régent à la baguette. Et ce format digital permet à des personnes ayant un savoir à transmettre, comme un expert ou un passionné, d'être plus crédible, plus à l'aise et donc plus ouvert sans avoir dû suivre une formation pédagogique complète. Attention, je ne dis pas que ces formations seront obsolètes sur la voie de la digitalisation, non. Elles vont évoluer au gré des besoins, comme dans tout métier, au fil de la vie du formateur ou enseignant. Le suivi des participants peut devenir moins personnel et plus factuel. Les évaluations régulières sont neutres, tout en pouvant être enrichies de commentaires. Ces derniers ne sont plus écrits sur le vif, mais posés et réfléchis.

Il en est de même dans ses activités de contrôle et de compte-rendu. En effet, les outils digitaux favorisent tous leurs usagers ; et donc aussi les sponsors et responsables RH. Il est de plus en plus simple de relier les LMS (Learning Management System) au SIRH (Système d'Information des Ressources Humaines) afin d'automatiser la fourniture de formation aux employés qui le nécessitent, et ensuite de s'assurer du résultat pour prendre les mesures nécessaires (certification, accès à des domaines réservés ou à des matières premières dangereuses, mais aussi bonus ou recadrage factuel). 

Pratique signifie aussi "Qui a le sens des réalités, qui se tire au mieux des problèmes concrets de l'existence : Avoir l'esprit pratique." Cette définition colle aussi à l'exposé ci-dessus, confirmant le besoin de digitaliser l'éducation pour prendre la réalité de la société. Pour chaque partie prenante, avoir l'esprit pratique veut que l'on s'adapte à des réalités qu'on ne peut changer seul ou sans une dépense d'énergie importante. 

Le rôle de chacun dans la pratique qu'il veut donner à la digitalisation va la façonner et en retour il sera façonné par la pratique des autres. C'est un troisième sens, "qui offre le plus de facilité à quelqu'un". Naturellement, notre sens de l'économie nous porte vers ce qui est, à résultat égal, le plus pratique.

La pratique des autres apporte un sens supplémentaire, "qui est relatif à l'application d'une disciple". L'effet "troupeau de mouton" ne doit pas faire peur aux personnes confrontées à la montée de nouvelles pratiques, digitales dans notre propos. Mais si vos concurrents digitalisent leurs formations et en tirent un bénéfice, vous devriez vous poser la question "Le faire aussi ou rester dans un marché de traîne, ou encore de niche ?"

2 - Rentable

La digitalisation a souvent pour cheval de bataille un meilleur ROI (Return on Investment) et une diminution de certains coûts. Il reste à prouver nombre de ces affirmations, mais globalement, si une stratégie adaptée est suivie, ce calcul de rentabilité est possible. Il faut savoir d'où on part et donc commencer les statistiques financières avant, bien avant, la mise en oeuvre de techniques digitales. Le coût de l'obsolescence est aussi à prendre en compte. Les stocks de manuels et de paperasses diverses ont un coût, leur retirage et leur maintien à jour aussi, et que dire de leur distribution ?
Dans le domaine des coûts environnementaux, la digitalisation a un impact certain, mais il est souvent caché. Il faut le traquer si on veut le connaître. Il existe des tabelles de coûts CO2 et énergétiques qu'il est possible d'utiliser en approximation ; c'est mieux que rien et souvent moins cher que de chercher cette petite bête, pour une précision pas très utile. Globalement, sur la durée, le gain économique direct permet d'investir dans des programmes de compensation carbone (myclimate.org p.ex.) qui chiffreront le résultat.
Pour les entreprises, le fait de ne pas avoir à déplacer et immobiliser en présentiel peut rapporter gros en supprimant les trajets et les risques y afférents, les installations de salles de classes et/ou les frais de locations spéciales. En présentiel, la concentration est de 60% au maximum, en dLearning, elle est proche de 95%.
L'infrastructure des entreprises présente, dans sa croissance, des effets de seuils. Un nouveau serveur offrira plus de puissance que nécessaire lors de sa mise en service et il en est de même pour chaque composant de l'infrastructure. Le dLearning pourra avantageusement en tirer parti, en lançant les plus gourmandes des formations lors de ces mises-en services ! 

Votre CIO sera content d'amortir son infrastructure en lissant ses charges.

3 - Prépare les participants au leadership par l'autonomisation

Les points 3 et 4 pourraient être permutés. En effet, les millenials ou Digital Natives, qui baignent dans de monde numérique depuis quasiment leur naissance sont les premiers gagnants de la digitalisation de l'éducation. Mais ils sont loin d'être les seuls. Paradoxalement, les personnes les moins à l'aise en présentiel tireront aussi leurs cartes d'un enseignement plus personnalisé, plus engageant, plus suivi. Les personnes perdues pour l'enseignement pourraient ne plus exister d'ici 5 ans. Chacun y trouvant son compte, le nivellement se fera par le haut, au profit de l'entreprise et de la société. La fracture digitale n'est plus une excuse si les entreprises diffusent des formations digitales ; elles devront aussi assurer que tous peuvent les suivre. C'est un peu plus difficile que de préparer une salle de classe, mais c'est un investissement "on-shot" par employé qui sera vite amorti. Le turn-over va diminuer, et la formation continue sera un facteur motivant les postulations. L'Etat aussi va y gagner si les chercheurs d'emploi sont mieux formés, plus réactifs, plus autonomes.
Quant au leadership, il sera plus facilement mis en évidence et favorisé ; celui qui aide son prochain ne le fera plus "dans le vide". En effet, les options de suivi des participants monteront son implication, la pertinence de ses interventions, voir les "LIKE" de ses corréligionaires. Et ce sans moucharder ou "faire de la lèche" :-)

4 - Engage les "millenials"

L'attention et le temps sont comptés, les distracteurs et les concurrents sont nombreux devant les yeux de ces participants. 

Il sera nécessaire de travailler avec plutôt que contre ; si ils ont leur smartphone à la main, autant leur demander de poser leurs questions avec Twitter, de répondre à un sondage Voxco, de donner leur feedback sur un groupe privé Facebook ou avec un app genre GetFeedBack, bref d'utiliser cette extension de leur être pour participer au cours. Les enseignants devront tirer parti de la richesse des possibilités digitales, avec un souci de qualité constant dans la forme et dans le fond, et suivre leur feedbacks en s'attendant à être jugés en permanence, pas forcément négativement, mais sous les feux de la rampe.

La encore, on notera une accélération du besoin, chaque génération étant plus impliquée digitalement que la précédente. Le réflexe de ces participants est d'utiliser le smartphone, les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, les bots, bref des outils digitaux.

5 - Enrichi l'expérience

L'attention encore est ici au centre de l'expérience du participant. En formation, des participants non motivés, pas attentifs ou pas engagés doivent remettre en question la forme sous laquelle elle est dispensée. La pédagogie donne de bons outils pour palier à ces difficultés, mais la technologie sera finalement au front, devant les participants et c'est par elle que la formation sera jugée. Le digital va revêtir divers costumes, dont certains seront évidents, ou plus coûteux que d'autres ou encore technologiquement moins accessibles aux formateurs indépendants. Mais dans tous les cas, il existe une solution car la palette des outils et techniques s'étoffe régulièrement. Cette richesse permet aussi d'offrir des alternatives, des distracteurs motivants et des mesures d'attention qui adapteront l'offre formative aux besoins et désirs des participants.
Cette richesse se retrouvant dans d'autres domaines du monde du travail, il est important qu'elle soit aussi partie prenante de l'éducation. Adapter son outil, le personnaliser, en choisir un autre sont des options permettant de recapter la motivation, l'attention et l'engagement.


Alors pari gagné ?
Digitaliser est-il l'avenir de l'éducation ?

Nous vivons la mutation digitale au niveau de la société. Cette mutation est considérée par de nombreux observateurs comme inéluctable. Il ne s'agit plus de savoir si elle aura lieu, mais quand et aussi à quelle vitesse ! 

Ce facteur vitesse est un levier important, qui s'auto-entretient; les nouveaux périphériques sont plus puissants, les applications deviennent plus riches, qui favorisent une meilleure productivité, qui demande des périphériques plus puissants, ...
Le raccourci est volontaire, car il est possible d'ajouter des étapes à ce cycle ; l'image est là cependant.

Alors, oui, 

Digitaliser est l'avenir de l'éducation !

Pour cela, OTONA offre ses services à la digitalisation des formations. Forgeons ensemble votre stratégie digitale !